Les sports et les commotions cérébrales vont malheureusement parfois de pair. Chaque année, il semble y avoir de plus en plus de manchettes sur la gravité des traumatismes crâniens ou de demandes pour renforcer la sécurité dans les réglementations sportives. S’agit-il d’une réaction excessive ou devons-nous tous y porter une attention plus soutenue? Peut-on facilement subir une commotion cérébrale simplement en chahutant? Le Centre de traumatologie de L’Hôpital de Montréal pour enfants (L’HME) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a des réponses à ces questions.
Une commotion cérébrale est un type de lésion au cerveau qui provoque une détérioration de la fonction cérébrale. Elle peut être causée par un coup direct porté à la tête, au visage, au cou ou au corps. Il est important de souligner que même si on encourage toujours le port du casque protecteur pour jouer en toute sécurité, le casque ne peut pas toujours prévenir les commotions. « Les casques, quand ils sont portés correctement, peuvent réduire l’incidence des lésions cérébrales graves, mais ils n’isolent pas complètement le cerveau », explique Debbie Friedman, directrice du service de traumatologie à L’HME. « Le cerveau est mobile à l’intérieur du crâne. Il peut se déplacer d'un côté à l’autre à la suite d'un coup ou d’une chute, causant une lésion cérébrale. » Mme Friedman poursuit en soulignant que chaque année, L’HME traite au moins 1000 enfants et adolescents qui souffrent de commotions cérébrales liées aux sports.
Afin d’aider les parents, les entraîneurs, les enseignants et les athlètes à mieux comprendre les commotions cérébrales et leurs répercussions, les spécialistes en traumatologie de L’HME ont mis au point un certain nombre de ressources. Le Kit pour les commotions cérébrales de L’HME (deuxième édition) est un outil éducatif qui a pour objectif de mieux faire connaître les commotions cérébrales et d’enseigner aux parents, aux entraîneurs, aux joueurs et au personnel à les reconnaître et à les traiter. Le site Web de traumatologie de L’HME (www.hopitalpourenfants.com/ trauma) est aussi une excellente source d’information sur le sujet.
« Les commotions cérébrales doivent être prises au sérieux, et elles doivent être traitées adéquatement et en temps opportun, ajoute Mme Friedman, autrement les conséquences peuvent être très graves et durables. Ces conséquences peuvent avoir en retour un effet sur la capacité de la victime à fonctionner à l’école, en société et dans les loisirs. »
Publiée le 31 janv. 2014
Les réactions sont nombreuses au lendemain du reportage d'Enquête sur les commotions cérébrales au football en milieu scolaire. Un fléau qui interpelle le gouvernement du Québec qui vient de mettre en place un groupe de travail pour étudier la question. La suite de cet enjeu de santé publique avec Madeleine Roy. De son côté, Patrice Roy s'entretient avec Pierre Frémont, président de l'Académie canadienne de médecine de sport et de l'exercice et professeur à la Faculté de médecine de l'Université Laval.
Mise en ligne le 17 juin 2009
http://www.radio-canada.ca/emissions/... Dans le monde du sport, les commotions cérébrales sont répandues. Les lésions subtiles et invisibles qu'elles provoquent peuvent affecter la santé psychologique des victimes, particulièrement dans le cas de commotions successives. Une équipe de chercheurs de l'Institut neurologique de Montréal a pu établir, grâce à la résonance magnétique fonctionnelle, une relation étonnante entre les commotions et la dépression.
Révisé par des spécialistes en traumatologie de L'Hôpital de Montréal pour enfants
Dernière mise à jour : janvier 2014
Voici un autre document fait par Le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario est un établissement de soins pédiatriques et un centre de recherche qui fournit des soins médicaux exceptionnels centrés sur la famille et qui assure la formation des professionnels de la santé de demain.
Les commotions cérébrales
Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale?
Une commotion cérébrale est une blessure au cerveau qui est invisible à la radiographie et au
tomodensitogramme. Elle peut avoir des répercussions sur l’état mental et la mémoire de votre
enfant, et causer une foule de symptômes.
Qu’est-ce qui cause une commotion cérébrale?
Lors d’une commotion cérébrale, le cerveau est blessé en étant projeté contre l’intérieur
du crâne. Un coup ou un choc à la tête, au visage, au cou ou parfois au corps
peut causer une commotion cérébrale.
Combien de temps mon enfant mettra-t-il à se rétablir?
Les signes et symptômes d’une commotion cérébrale durent souvent de 7 à 10 jours, mais parfois beaucoup plus
longtemps. Il peut arriver que la guérison nécessite de nombreuses semaines, ou même des mois. Votre enfant peut
mettre plus de temps à se rétablir s’il a déjà eu une commotion cérébrale.
Comment savoir si mon enfant a eu une commotion cérébrale?
Il n’est pas nécessaire que votre enfant ait perdu connaissance pour avoir eu une commotion cérébrale. Il
pourrait notamment avoir l’un ou l’autre des problèmes suivants :
Problèmes d’ordre mental
Votre enfant pourrait :
• ne pas savoir où il est, quelle l’heure il est,
la date, ou quelle période de la partie est en
cours;
• ne pas se rappeler ce qui s’est passé avant ou
après avoir été frappé;
• être confus;
• avoir perdu connaissance.
Votre enfant pourrait :
• avoir mal à la tête;
• avoir des étourdissements;
• se sentir sonné ou assommé;
• voir des étoiles ou des lumières qui scintillent;
• voir double ou trouble;
• avoir un bourdonnement d’oreilles;
• être somnolent;
• avoir mal au ventre ou avoir la nausée.
Autres problèmes votre enfant pourrait :
• présenter un manque de coordination ou perdre
l’équilibre;
• donner l’impression d’avoir les yeux vides ou
vitreux;
• vomir;
• avoir de la difficulté à parler;
• mettre du temps à répondre aux questions;
• ne pas jouer comme d’habitude;
• avoir de la difficulté à se concentrer;
• être facile à distraire;
• présenter des émotions étranges ou inappropriées
(il se met à rire, à pleurer ou en colère trop
facilement);
Quel est le traitement?
Le repos est le meilleur traitement, car il permet au cerveau de se rétablir. Si votre enfant reprend ses activités avant de s’être complètement rétabli, ses symptômes pourraient revenir et mettre plus de temps à disparaître.
Étape 1 :
Se reposer
• Votre enfant ou adolescent ne devrait pas aller à l’école ni se livrer à des activités qui aggravent ses symptômes (pas de vélo, de soccer, de lutte, d’ordinateur ni de jeux vidéo).
• Lorsque votre enfant ou adolescent n’a plus aucun symptôme au repos (plus de mal de tête, d’étourdissements ni d’autres malaises), passez à l’étape 2.
• Si votre enfant ou adolescent éprouve toujours des symptômes attribuables à sa commotion cérébrale, le meilleur traitement reste le repos.
Étape 2 :
Reprendre progressivement ses activités scolaires et autres Votre enfant peut reprendre progressivement ses activités habituelles.
• Il peut rentrer à l’école, d’abord pour une demi-journée à la fois, puis à plein temps s’il se sent bien.
• Si les symptômes tels qu’un mal de tête, des étourdissements ou des problèmes de concentration se manifestent à nouveau, revenez à l’étape 1.
• Lorsque votre enfant se sent tout à fait bien, demandez au médecin de l’examiner à nouveau. Si le médecin est d’accord, votre enfant peut commencer lentement à augmenter son activité physique (voir l’étape 3).
Étape 3 :
Accroître lentement son activité physique Assurez-vous de faire examiner votre enfant par un médecin avant de franchir les étapes suivantes. Chacune devrait nécessiter au moins une journée. Ne laissez pas votre enfant aller plus vite.
1. Exercice léger (marche ou vélo stationnaire pendant 10 à 15 minutes).
2. Activité liée à un sport (par exemple, patinage pour le hockey ou course pour le soccer) pendant 20 à 30 minutes. 3. Entraînement sur une patinoire, un terrain ou un court (lancers et autres activités), mais sans contact (pas de mise en échec, de tacle ni de coup de tête). Faites examiner votre enfant par un médecin à nouveau avant de reprendre tout activité ou sport de contact (étape 4).
4. Entraînement avec contact sur une patinoire, un terrain ou un court (si votre enfant s’adonne à un sport de contact).
5. Ensuite, votre enfant peut reprendre ses activités sportives normales.
Attention! Si l’activité physique provoque des symptômes de commotion cérébrale, dites à votre enfant de s’arrêter tout de suite, et revenez à l’étape1 (repos) pour 24 heures. Faites examiner votre enfant par un médecin à nouveau avant de passer aux étapes 2 et 3.
Consultez le médecin immédiatement si votre enfant :
• Est plus confus
• A de plus en plus mal à la tête
• Vomit plus d’une fois
• Est très somnolent ou difficile à réveiller
• A une crise
Les problèmes causés par un traumatisme crânien peuvent s’aggraver plus tard pendant la journée ou pendant la nuit. Suivez les directives de la fiche de renseignements sur les traumatismes crâniens légers.
• Ne laissez pas votre enfant seul;
• Pendant la nuit, vérifiez si votre enfant se porte bien
• Éveillez votre enfant uniquement si vous êtes; préoccupé par sa respiration ou son sommeil;
• Consultez un médecin tout de suite si l’état de votre enfant s’aggrave.
Pour éviter les commotions cérébrales:
• Portez un casque. Un casque bien ajusté peut prévenir jusqu’à 85 % des traumatismes crâniens lors d’activités sportives.
• Restez près des enfants lorsqu’ils s’amusent dans les aires de jeu (même à la maison). Ne laissez pas les enfants de 5 ans et moins grimper à plus de 5 pieds du sol.
• Apprenez à bien jouer. Veillez à ce que votre enfant ou adolescent apprenne comment jouer à un sport sans se blesser sérieusement (par exemple, comment s’arrêter lorsqu’il porte des patins à roues alignées, comment frapper correctement un ballon de soccer avec la tête ou comment faire un tacle au football et au rugby).
• Jouez avec respect. Respectez les règles de votre sport.
Voici les documents en PDF qui pourraient vous être utile pour comprendre les commotions cérébrales.